Mon chien a un problème de comportement
La malpropreté
Le chien ne conçoit pas la propreté de la même manière que les humains. Pour lui, être propre signifie ne pas uriner ou déféquer sur son lieu de couchage, d’alimentation ou de jeux. Il n’hésitera donc pas à satisfaire ses besoins naturels partout ailleurs, même dans votre maison ! Il n’est en effet pas naturel pour un animal de se retenir pour faire ses besoins ailleurs ; il fonctionne sur le principe «j’ai envie, je fais ».
Il faut donc apprendre à votre chien les règles d’hygiène des humains. Cet apprentissage est le même qu’il s’agisse d’un chiot ou d’un chien adulte et peut nécessiter plus ou moins de temps suivant les individus et l’âge de votre animal. Armez-vous de patience et essayez de sortir votre compagnon le plus souvent possible. Les moments stratégiques sont : après une sieste, un repas, une séance de jeu, et aussi tôt le matin et tard le soir.
Récompensez-le dès qu’il fait pipi dehors (une caresse, une friandise ou une récompense verbale). Il a besoin d’être encouragé pour comprendre ce que vous lui voulez ! N’utilisez pas de techniques punitives.
La malpropreté peut s’installer chez votre compagnon pour différentes raisons, mais ce n’est jamais « exprès pour vous embêter ». Elle peut être liée à un stress ou une émotion forte, par exemple la peur ou l’excitation. Certains chiens font leurs besoins dans la maison lorsqu’ils sont laissés seuls, car ils ne supportent pas la solitude.
Certaines éliminations inappropriées ont pour but de communiquer un statut, pour s’affirmer par exemple. Il faut alors revoir le système relationnel existant entre vous et votre chien, en établissant des règles de vie claires afin d’instaurer une communication plus saine.
La malpropreté est parfois liée à des pathologies qui nécessitent d’être adressées, par exemple la cystite, la prostatite, le diabète, la maladie de Cushing, l’arthrose. Un examen clinique et des analyses nous permettront de diagnostiquer et de traiter le problème. Pensez donc à consulter rapidement pour ces pathologies.
L’agressivité
Certaines pathologies douloureuses peuvent entrainer des comportements agressifs. N’attendez pas de vous faire mordre avant de consulter !
Si votre animal a changé de comportement subitement, un examen médical s’impose. Si l’examen clinique ne révèle aucune anomalie, il s’agit peut-être d’un problème relationnel entre vous et votre compagnon.
N’ayez pas recours aux punitions, vous ne feriez qu’aggraver la situation. Faites appel à nous, afin que nous trouvions des solutions adaptées à votre situation.
L’anxiété
Votre chien a un comportement destructeur dès que vous vous absentez de la maison ? Il est possible qu’il souffre d’anxiété de séparation. Les chiens atteints de cette pathologie ne supportent pas la solitude, car cela provoque chez eux une panique et un stress très intense. Une prise en charge médicamenteuse et comportementale permet d’équilibrer la situation.
Dans tous les cas, habituez votre chien à rester seul de courtes périodes dès son plus jeune âge. Vous limiterez ainsi le risque qu’il développe cette maladie. N’hésitez pas à lui laisser un jouet « spécial » que vous réserverez pour ces périodes de solitude (les jouets Kong qu’on peut fourrer de nourriture sont une excellente option), et de laisser la télévision ou la radio allumée quand vous devez vous absenter.
L’anxiété peut également résulter d’un manque d’exposition et de socialisation du chiot avant l’âge de 6 mois, d’où l’importance de sortir régulièrement son chiot afin de rencontrer un maximum de personnes et de situations différentes avant cet âge.
Les fugues
Posez-vous d’abord cette question : est-ce que je promène suffisamment souvent mon chien ? Votre chien fugue peut-être parce qu’il s’ennuie chez lui ou dans son jardin (même s’il est grand). Il a besoin de découvrir de nouvelles odeurs, de nouveaux paysages !
Il a peut-être besoin de plus de stimulation ou d’interactions avec vous. Pensez à instaurer plus de périodes de jeux avec lui et sortez-le plus souvent. Certaines races fuguent malheureusement plus que d’autres.
Les chiens mâles entiers fuguent plus souvent, attirés par les femelles en chaleur. La castration chimique ou chirurgicale sont deux options à envisager.